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Que retenir de ce texte : le tribunal des flagrants dénis

Cet article ayant pour propos « la justice » se propage sur le web, nous avons voulu vous le révéler ici.

Le titre (le tribunal des flagrants dénis) parle de lui-même.

L’éditorialiste (annoncé sous la signature d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur le web.

L’éditorial peut ainsi être pris au sérieux.

L’article original mentionné :

Arif comparaît devant le tribunal de proximité de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour avoir à plusieurs reprises rabaissé, poussé, giflé et asséné des coups de poing et de pied à sa femme, Rifah. Elle le rejoint en France après un mariage arrangé au Bangladesh et, dès son arrivée, cet homme né en 1988 se montre violent avec elle. En guise d’explication, il confessera à son beau-frère, dont les propos sont cités à l’audience, que sa femme ne lui plaît pas parce qu’elle n’est « pas belle comme il le voudrait ». Très vite, Arif le lui reproche directement. « Il me rabaissait tout le temps, il me disait que j’étais dégueulasse, que je n’étais pas une bonne personne pour me marier, il me comparait avec d’autres filles, murmure Rifah à la barre, la voix couverte par celle de son interprète. Je lui ai demandé pourquoi il m’avait épousée dans ce cas. » À partir de cette réponse, dit-elle, les coups pleuvent.

« Je n’ai jamais levé la main sur personne et je ne l’ai pas ramenée ici pour la violenter, s’agace Arif, qui nie l’ensemble des violences reprochées.

Une personne physique n’est pas “ramenée”, monsieur. C’est un objet qu’on ramène, relève le président du tribunal, Peimane Ghaleh-Marzban.

Qu’elle me regarde dans les yeux et me dise que je l’ai frappée. En France, on peut se séparer, je n’ai pas besoin de la tuer. »

En plus des violences physiques répétées, il y aurait eu des menaces de mort, remarque le président. « Non, pas vraiment, rectifie Rifah. Il m’a juste dit que si je mourais, il serait en paix. » Éric Mathais, le procureur de la République, qui, outre la gravité des faits, souligne « le sourire ironique de monsieur lors des prises de parole de sa femme », requiert « six à dix mois » d’emprisonnement avec sursis. L’avocate d’Arif, elle, plaide la relaxe au bénéfice du doute dans un dossier qui, si son client venait à être condamné, engendrerait une « insécurité juridique en raison de l’absence d’élément matériel et intentionnel ». L’homme est finalement condamné à six mois de prison avec sursis et frappé d’une interdiction de contact et de paraître au domicile de la victime.

Voilà pour le premier des douze dossiers qui ont été jugés jeudi 22 février 2024 après-midi. Tous concernent des faits de violences intrafamiliales et, dans leur immense majorité, des violences conjugales. Tous seront traités ce jour lors de l’audience foraine mensuelle, longue de près de dix heures. « Foraine » parce que délocalisée du tribunal judiciaire de Bobigny au tribunal de proximité de Saint-Denis. En 2021, lorsque ces audiences à juge unique ont été instituées, elles s’inscrivaient dans le cadre du développement de la « justice de proximité » chère au président Emmanuel Macron. Elles mêlaient alors petite délinquance et, déjà, violences conjugales.

Bibliographie :

Grec ancien/Dieux/Dicé,Le livre . Ouvrage de référence.

La Justice/Veille I,A voir et à lire. .

Notes d’audience ou Les Mémoires d’une « tribunaliste »,(la couverture) .